Vue aérienne de l'église Notre Dame de Lorette

Le quartier de la Nouvelle Athènes

La Nouvelle Athènes désigne un quartier du nord de Paris, au pied de la Butte Montmartre, dans l’actuel 9ème arrondissement. Domaine seigneurial au Moyen-Âge, elle attire au 18ème siècle les parisiens désireux de s’évader d’une ville trop dense. Au 19ème siècle, les plus grands artistes, musiciens, peintres, et écrivains, mais aussi les courtisanes et les cocottes, en font leur fief…

Un fief pour le Seigneur Porcheron

Au 14ème siècle, l’emplacement de l’actuelle Nouvelle Athènes est une zone champêtre hors des murs de Paris. Elle est protégée par le château fort d’André Porcheron, qui s’élève au rang de seigneur et donne son nom au lieu. Progressivement abandonnés, l’édifice et ses dépendances sont réduits à l’état de ruines au 17ème siècle.

gravure du quartier de la Nouvelle Athènes au Moyen-Age avec son château et ses moulins.
vue du château des Porcherons et de ses alentours

Des folies pour les aristocrates

Au 18ème siècle, Paris intramuros peine à contenir une population qui ne cesse d’augmenter. Le peuple parisien en quête de loisirs s’évade vers des zones périphériques restées champêtres. Des guingettes et des cabarets sont construits sur l’ancien domaine des Porcherons.

Le moulin de la Galette d'Auguste Renoir.
Le moulin de la Galette d’Auguste Renoir

Les aristocrates et les grands bourgeois sont également séduit par le site. Ils font ériger des « folies », résidences de plaisance entourées de vastes parcs.
A la Révolution, ces demeures sont confisquées. Ouvertes à tous elles deviennent des lieux de fêtes improvisées. Les somptueux jardins qui les entouraient sont transformés en parcs d’attraction.

Aquarelle d'une folie proche de Paris au 18ème siècle.
Folie proche de Paris

Des lotissements pour les spéculateurs

L’explosion de la population parisienne au début du 19ème siècle provoque une pénurie de logements dans la capitale. L’ancien quartier des Porcherons, intégré dans la capitale, attire l’attention des promoteurs. Encouragés par le retour d’une certaine stabilité politique, ils rachètent les terrains sur lesquels s’élevaient les folies tombées en ruine et les guinguettes et construisent des immeubles et des petits hôtels particuliers.

Hotel particulier et son jardin rue de la Tour des Dames
Hôtel particulier rue de la Tour des Dames

Le quartier des romantiques

Le plus important des lotissements par sa superficie est appelé Nouvelle Athènes, afin de séduire une clientèle éprise d’Antiquité. Le succès est immédiat. Les artistes romantiques, musiciens, écrivains et peintres, y emménagent, imités par les bourgeois séduits par l’atmosphère bohème. Les courtisanes et les lorettes en font leur terrain de chasse privilégié.

Musée de la Vie Romantique et son jardin.
Musée de la vie Romantique

Déclin et Renaissance

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, les nouveaux quartiers de l’Ouest parisien, plus aérés, sont préférés à ceux du centre. La Nouvelle Athènes se dépeuple et les bâtiments se dégradent.
Une véritable renaissance a eu lieu ces dernières années. Des boutiques, cafés et restaurants se sont installés. Les façades ont été restaurées. Les parisiens en quête d’authenticité ont investi les lieux.

Jardin d'hiver de l'hôtel Amour rue de Navarin Paris 9ème
Jardin d’hiver de l’hôtel Amour

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